NPA 69
  • Macron, dégage ! Grève et manif à Lyon jeudi 18, vendredi 19 septembre...

    14 septembre 2025

    Jeudi, grève et manif appelées par l’Intersyndicale : à 11h, de la Manufacture des tabacs (Métro Sans souci) à Bellecour
    Vendredi 19, certains syndicats (CGT Educ’action, Solidaires 69,...) appellent à reconduire et Solidaires 69 à manifester à 14h à partir de Charpennes

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    Le point de vus du NPA :

    Pour dégager Macron, élargir le mouvement et construire la grève

    On a presque oublié Bayrou, renvoyé dans les poubelles de l’histoire par l’échec du vote de confiance à l’Assemblée nationale. Sans majorité et sans alliés, Macron en a été réduit à nommer Lecornu, un de ses fidèles, venu de la droite, homophobe assumé et ministre depuis 2017. En le nommant, Macron fait le calcul qu’il ne sera pas censuré par le Rassemblement National. C’est le moment de pousser l’avantage pour un véritable changement.
     
    La journée du 10 septembre a été une réussite : dès l’aube et toute la journée la mobilisation a été massive : 30 000 à Toulouse, 15 000 à Rennes, 10 000 à Montpellier et Strasbourg, 8 000 à Lyon…. Des centaines de milliers dans la rue, une mobilisation importante de la jeunesse, et des dizaines de milliers de grévistes dans la fonction publique et le privé, malgré l’absence d’appel à la grève de l’intersyndicale.

    Construire le mouvement et la grève
    L’enjeu des jours à venir est de renforcer le mouvement, de le construire dans les entreprises, les quartiers, les facs et les lycées. Des grèves ont été préparées dans plusieurs secteurs et avec parfois de meilleurs taux de grèves que d’habitude. Mais à une échelle large, pour le moment, la mobilisation est faible dans les entreprises. 

    L’objectif du mouvement doit être de construire la grève. Il n’y a pas de raccourci. Les blocages de la circulation et les mobilisations de rue, même de milliers de personnes, ne remplacent pas le blocage de l’économie par la grève et l’organisation des travailleurs et travailleuses sur leurs lieux de travail, par les Assemblées Générales (AG) de grévistes.

    Vers la grève de jeudi 18 septembre
    Renforcer les cadres d’auto-organisation de la grève et de la mobilisation, à différentes échelles, est un élément clé pour passer un cap dans le développement du mouvement. La prise en charge collective de la vie quotidienne est un point d’appui pour cela (« bases arrière », cantines populaires, street médics, garderies, base arrière juridique et soutien psychologique). Discuter à des niveaux différents, faire émerger des collectifs partout dans les quartiers, les villes du département, sur les lieux d’études, les entreprises, permet de se coordonner et d’échanger plus facilement que dans des AG de centaines voire milliers de personnes.
    Ces assemblées sur les lieux de travail ou les quartiers sont les seules à même d’ancrer le mouvement dans la durée. Elles permettent d’organiser des actions, de discuter des revendications et de construire la grève.

    C’est par la grève, sur nos lieux de travail, que nous pourrons imposer des mesures qui répondent aux intérêts de notre camp social : partage des richesses, hausse des salaires, retraite à 60 ans, développement des services publics et extension de leur gratuité, égalité des droits, régularisations des sans-papiers, arrêt des grands projets écocides, socialisation des entreprises de l’énergie pour la transition écologique, etc.
     
    Pour l’unité de la gauche politique et sociale
    Ces revendications doivent aussi permettre de peser pour la construction d’une unité de notre camp social, un front social et politique, et d’échapper au jeu institutionnel du règlement de la crise par les élections. Les AG ne doivent pas servir de simples points d’appui, elles doivent être centrales dans la construction du mouvement. La journée du 18 est la prochaine étape, où lutte syndicale, sociale et politiques doivent converger, pour dégager Macron et commencer à envisager une autre société.