extraits des COMMUNIQUEs DE PRESSE du Collectif citoyen Non Aux Dinos :
La municipalité de Trévoux (01) a décidé de fermer un espace de baignade estival ouvert depuis 22 ans nommé les Cascades. La municipalité a délibéré, fin décembre 2023, pour vendre le terrain de cet espace en bord de Saône, plus une extension constituée de plusieurs terrains naturels autour, à un promoteur privé dans le but de créer un parc d’attraction consacré aux dinosaures avec des répliques (échelle 1 en plastique) qui crient et s’animent à l’approche du visiteur : Dinopédia parc Trévoux.
Aucune concertation de la population n’a été proposée, aucune enquête environnementale n’a été envisagée, alors que le terrain est en zone rouge du PPRi (Pan de Prévention des Risques Inondations) , et contient en son coeur une zone humide remarquable et un espace boisé à préserver, tous deux riches d’une grande biodiversité.
De nombreux résidents de la ville ont déjà manifesté leur opposition. Nous sommes un groupe d’habitants de Trévoux, opposé à ce projet sans rapport avec notre ville ni avec la Saône. Nous avons pris l’initiative de rédiger le document d’alerte en pièce jointe, pour l’adresser aux autorités compétentes : Préfecture, DDT,DREAL, VNF, Architecte Bâtiments France… Nous vous l’adressons également pour que vous puissiez en prendre connaissance et relayer les informations que vous jugerez utiles via la presse.
Il nous parait nécessaire d’informer au maximum la population d’un tel risque d’atteinte à l’environnement et de la volonté de la mairie et du promoteur de s’affranchir du respect des textes réglementaires tel que le PPRi .
Travaux sans autorisations, abattages d’arbres annoncés en zone à préserver, soutient des associations et manifestation du 23 mars. Alors que les travaux du futur parc ont démarré sur le site sans qu’aucune autorisation n’ai été délivrée, alors que des abattages d’arbres en pleine zone boisée à préserver ont été annoncés il y a quelques jours, la mobilisation citoyenne s’amplifie : une grande manifestation s’organise et est annoncée samedi 23 mars à Trévoux et de nombreuses associations de défense de l’environnement rejoignent le mouvement. Le collectif citoyen refuse de s’incliner devant ce que nous considérons être un passage en force du promoteur. La justice est saisie, plusieurs recours ont été déposés. La préfecture est interpellée sur le sujet et est en contact avec le collectif, tout comme la l’OFB (Office Français de la Biodiversité).
De nombreuses associations ont rejoint la lutte, et apportent leur aide active :
– GNSA : Groupe National de Surveillance des Arbres
Le GNSA héberge actuellement une cagnotte au bénéfice du collectif afin de couvrir les dépenses juridiques nécessaires aux recours.
Le GNSA communique énormément son soutien sur les réseaux sociaux, et sera présent lors de la manifestation de samedi 23 mars.
– FNE : France Nature Environnement
FNE soutient notre lutte, et les juristes de l’association se sont rapprochés de notre avocat afin d’avancer main dans la main.
– LPO : Ligue pour la Protection des Oiseaux
La LPO de l’Ain a validé lors de son dernier conseil territorial du 15 mars 2024 sont soutien au collectif citoyen. Les échanges sont en cours entre juristes pour définir les prochaines étapes.
– Les Soulèvements de la Terre
Ont fait savoir sur leurs réseaux sociaux qu’ils seraient également présents lors de la manifestation de samedi 23 mars.
– EcoCiSo : Ecologie Citoyenneté SolidaritéAssociation locale, composée de citoyens et d’élus de la minorité qui a été la première à alerter surce sujet fin 2023, continue de soutenir activement la lutte et le mouvement citoyen.
Le CNAD souhaite rappeler, en réponse à Monsieur le Maire et à Monsieur Lopez, qui affirment dans chaque interview, que les citoyens sont « manipulés » par l’opposition municipale, que le collectif est apolitique et constitué de citoyens d’origines et orientations politiques multiples, et/ou sans orientation politique.
Samedi 23 mars RDV à 15h30 face à la zone humide (angle allée des Cascades / rue Robert Baltié).
Après une prise de parole du collectif, le cortège des manifestants démarrera à 16h et parcourra une partie de la ville, et prévoit une pause devant la Mairie.
Le CNAD appelle à une manifestation alliant détermination et esprit festif, aux couleurs des habitants de la zone humide dont nous porterons haut la voix. Le CNAD appelle à une manifestation pacifiste et sans débordements.
Dernière News / Alerte abattage :
Il y a quelques jours, l’abattage de 19 arbres a été annoncé par les ouvriers du chantier. Information qui a été confirmée par la connaissance de la DP (Déclaration Préalable) qui a été réclamée par le collectif citoyen à la mairie.
Monsieur le maire de Trévoux, bien qu’il ai annoncé par voie de presse « il n’y aura pas d’arbre supprimé » (le Progrès de l’Ain, du 23-12-2023), a fait savoir au demandeur, seulement 5 jours après le dépôt de la déclaration, qu’il ne s’oppose pas à ces abattages.
A ce jour, aucun affichage sur site, ni à la mairie n’est présent. La DREAL, l’autorité Environnementale, et les ABF n’ont pas été consultés, alors même que les arbres sont situés en pleine parcelle de « zone boisée à préserver » et « site patrimonial historique ».
Ces 19 arbres, dont un platane remarquable sur l’alignement hautes tiges et un chêne de plus de 25 mètres, sont situés en pleine zone boisée à préserver. Leur abattage est annoncé alors même que la période de nidification des oiseaux vient juste de débuter.
Le GNSA a, sans attendre, écrit à la mairie de Trévoux afin d’obtenir le diagnostic phytosanitaire de ces arbres, et sollicite de pouvoir effectuer une contre-expertise. A ce jour, la mairie n’a apporté aucune réponse à cette demande.
Pourquoi s’opposer à ce projet contre-nature ?
– Saccage écologique et patrimonial
Le projet d’implantation du parc ne se situe pas uniquement sur le site de l’ancien centre aquatique. Il est également implanté sur une zone humide, réserve de biodiversité ainsi que sur un espace boisé à préserver, tous deux abritant de nombreuses espèces à protéger (comme l’attestent les panneaux présents seulement à une dizaine de mètres du site, sur la zone humide de la Petite Saône). Des trames vertes et bleues traversent le terrain.
La parcelle 026 est quant à elle incluse en zone patrimoniale, nécessitant l’accord des ABF avant toute intervention. Une visibilité depuis la tour du château de Trévoux de l’ensemble du terrain. Trévoux classé « Ville d’art et d’histoire » et « plus beau détour de France » mérite selon nous d’autres propositions pour ce site en bord de Saône longé par le chemin de halage.
– Impunité – travaux illégaux
A ce jour, les travaux sont réalisés sur le terrain alors qu’aucun permis d’aménager ni aucun permis de démolir n’est affiché ni sur site ni en maire.
Ces 2 demandes administratives sont pourtant obligatoires avant toute intervention d’aménagement ou de démolition sur les parcelles concernées. Aucune étude d’impact, ni enquête publique n’a été menée, alors qu’elles sont obligatoires pour l’installation de parc à thèmes comme celui-ci.
Les photos prises par les citoyens l’attestent clairement, les travaux actuellement réalisés sur le site ne sont pas uniquement des « débroussaillages » ou des « travaux préparatoires »… On peut voir d’énormes tas de gravats, des tuyaux, des engins de grosse taille, et les premières constructions déjà réalisées à même les arbres (traversant les troncs) et en pleine parcelle 026.
L’autorité environnementale, bien qu’alertée par notre collectif, ne peut à ce jour pas intervenir car elle n’a pas été consultée par le demandeur ni par la mairie. Il en est de même pour l’Architecte des Bâtiments de France.
– Prêt à Taux Zéro
Enfin, les conditions de la « location-vente » accordées au promoteur interrogent les concitoyens : le promoteur devant verser à la commune 12 annuitées de 100 000 € chacune pour acquérir « à terme » le terrain pour une valeur de 1 200 000 €. Ce qui revient, selon notre avocat à un prêt à taux zéro accordé par la mairie pour les intérêts d’un projet économique privé.
Le terrain est actuellement occupé gratuitement, puisque le premier versement n’interviendra que fin 2024. A ce jour, le site appartient donc toujours à la commune, qui est tout autant responsable des travaux qui s’y déroulent sans autorisation, que l’est le promoteur. Le collectif considère donc que ce terrain propriété de la commune, est notre « bien commun » et qu’il est sacrifié au profit des intérêts économiques d’un privé, bénéficiant d’un portage financier publique.
Le collectif grandit, se renforce et se structure au fil des semaines.
Un site internet est maintenant accessible, www.cnad.fr